Jour 28 : J’ai cru entendre un avion

C’est beau n’est-ce pas ? Je crois que je ne me lasserai pas de ces vues magnifiques sur le continent blanc. De la neige à perte de vue, tout autour de moi. Je suis seul. Où que je pose le regard, c’est l’Antarctique et moi. Le vent sculpte la glace et crée ces petites « vagues ». La surface de l’Antarctique est vivante. Elle est en mouvement permanent. Sans compter les glaciers et autres masses de glace qui ouvrent des crevasses et que je m’applique à éviter en tenant un cap précis. Avec les chutes de neige récentes, ces « petites vagues de glace » sont malheureusement très molles et mes skis s’enfoncent de 20 cm dedans. C’est un effort cuisant qui me ralentit significativement. Cet après-midi, j’ai cru entendre le bruit d’un avion. J’ai tout de suite arrêté de skier pour regarder partout dans le bleu du ciel, mais rien. C’était une illusion. Je suis bien seul. Cette solitude ne me pèse pas vraiment, ce qui me préoccupe ce sont ces conditions capricieuses.